L’histoire de l’édition dans les différents pays arabes, décrit une activité culturelle tardive ayant joué le rôle d’incubateur de la Nahda (Renaissance culturelle arabe), et dont la genèse s’est faite sur plus de deux siècles, d’abord au « centre » (Liban, Syrie, Egypte) puis à la périphérie (Maghreb et pays du Golfe). Quant à sa sociologie, elle fait apparaitre un univers chaotique qui peine à se structurer et qui, au seuil de l’ère numérique, semble traversé par deux dynamiques contradictoires : d’un côté, l’éclatement qu’impose la logique des marchés nationaux cloisonnés. De l’autre, l’émergence de lectorats qui n’ont jamais été aussi importants, en raison notamment d’un nouveau panarabisme culturel favorisé par l’essor des moyens de communication moderne.