A travers cette présentation condensée des deux derniers ouvrages de M. Ayari et H. Redissi, Hicham Abdessamad fait le pari que, de la cacophonie qui a suivi les bouleversements en œuvre dans la société et l’Etat tunisiens depuis fin 2010, semble émerger, en Tunisie, un genre nouveau de discours savant autour du devenir de l’islam politique. Cela prend chez les uns la forme d’un sage retour aux données empiriques en vue de bricoler de nouvelles catégories en prise avec le terrain. Tandis qu’il se manifeste chez d’autres par l’abandon de la position du surplomb essentialiste, à la faveur d’un effort de questionnement ouvert.